26 avr. 2016

Pourquoi ils ronronnent ?



Pour ce premier article j'ai décidé de m'attaquer à une espèce bien connue : le chat. En fait on va aborder la question du ronronnement.


Le ronronnement ressemble à roulement de "R" continu, accompagné de vibrations palpables à la surface du corps de l'animal. (Sissom & al., 1991). Il me semble important de préciser que les chats ne sont pas les seuls à ronronner. En effet, d’autre espèces ont un comportement similaire, que se soit chez les Félidés (les pumas ou les guépards par exemple), ou chez les Viverridés : les civettes et les genettes émettent un sond très proche du ronronnement (Sissom & al., 1991). On retrouve donc ce comportement dans deux familles distinctes et pour en apprendre plus sur la présence d'un caractère similaire dans deux branches évolutives distinctes, je vous propose de suivre ce lien : vidéo Youtube.

Le ronronnement n’est pas un simple réflexe. Pour faire simple, les mouvements sont soit automatiques (quand on se brûle par exemple on va avoir tendance à retirer la partie endolorie de l'endroit où elle se trouve), soit commandés (quand on veut attraper quelque chose par exemple).

Revenons-en donc à notre ronronnement et à ce qu’il a de particulier. Il diffère de la voix, qui est produite par phonation et à lieu uniquement pendant la phase d'expiration. Le ronronnement, lui, à lieux durant la totalité du cycle de respiration : expiration et inspiration. Une modification, déterminée par le système nerveux central, de la pression et du flux respiratoire au niveau du larynx produit des ondes sonores, qui vont se déplacer depuis la trachées jusqu’à la surface du corps.

Maintenant qu'on en sait plus sur le ronronnement, on va essayer de voir pourquoi ces animaux ronronnent ?
Une croyance répandue stipule que les chats ronronnent quand ils sont heureux ou contents. En réalité, les causes qui font qu’un animal ronronne sont plus complexes, diverses et mal connues. On peut différencier deux ronronnements en fonction de la cible : 
  • Le ronronnement en direction d’un autre animal de la même espèce : il a généralement lieu lors d’interaction positives.
  •  Le ronronnement en direction d’un être humain : il peut avoir lieu en cas de situation positive mais aussi en cas de situation négative. Le ronronnement ne sera alors pas le même (Ellis, 2013). Les chats sont également capable de mêler un miaulement aigüe et un ronronnement. Le mixe de ces deux sons produit un mélange désagréable qu'il nous est difficile d’ignorer longtemps (McComb & al., 2013).

Finalement, dans le monde parascientifique, une hypothèse alloue aux vibrations créées lors du ronronnement un pouvoir réparateur, voir antalgique, des tissus osseux, tendineux et musculaires (Dehasse, 2008).


Bibliographie
 

  • DEHASSE J.2008, Tout sur la psychologie du chat, Odile Jacob, p. 608 

  • McCOMB K., TAYLOR A.M., WILSON C., and  CHARLTON B.D., 2009, The cry embedded within the purr. Current Biology vol. 19, no 13, p. 507-508. 
  • MOELK M., 1944, Vocalizing in the house cat: A phonetic and fonctional study. Am J. Psychol. vol. 57, p. 184-205.
  • PETERS G.,  2002, Purring and similar vocalizations in mammals. Mammal Review, vol. 32, no 4, p. 245-271.
  • SISSOM D. E. F., RICE D. A., PETERS G., 1991, How cats purr. Journal of Zoology, vol. 223, no 1, p. 67-78.

Webographie
  • Conférences sur le comportement des chats

  • La science du ronronnement du chat - Scilabus 26 (YT)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire